Catherine Salvadori, 60 ans, a la parole et le sourire faciles. Elle a aujourd’hui réussi à surmonter son traumatisme, « après vingt-cinq années de psychanalyse ». Elle n’a rien oublié des viols répétés « deux ou trois fois par semaine », par sa mère, de 2 ans et demi à 5 ans et dont son père ne savait rien. De sa mère, décédée il y a près de 40 ans, elle écrit avoir été « son objet sexuel ». Elle n’a jamais compris pourquoi. « Mon psy m’a dit qu’elle était folle.»
Sujet tabou
« L’inceste maternel est un sujet totalement tabou. Pourtant, il existe », insiste Catherine. Catherine Salvadori raconte dans son livre Toute de noir vécue, Violée par sa mère, les 31 premières années de sa vie, de 1957 à 1988, l’année de sa rencontre avec son futur mari, avec qui elle aura deux jumeaux. Elle a également eu une fille, née quand elle avait à peine 16 ans.
« J’ai eu envie de partager mon expérience. Ce trauma d’origine m’a poursuivie pendant des années. C’est une ode à la psychanalyse.»
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