On croit souvent connaître ceux que l’on côtoie. Ce que l’on sait d’eux n’est que le fruit de la réminiscence des moments partagés et des émotions qui en découlent. En livrant « Toute de noir vécue », Catherine dévoile les matériaux qui la composent et les outils qui l’ont façonnée, apportant les éléments tangibles de sa construction, tant par l’action d’autrui, que par sa propre influence sur le cours de sa vie. Elle nous amène à nous questionner en termes de subjectivité sur le rapport à l’autre : ne peut-on exister qu’en fonction du regard d’autrui, ou bien de celui que je lui laisse porter sur moi ?
Le théâtre de la vie prend ici les aspects d’une épopée homérique. Une odyssée des temps modernes, dans laquelle le vaillant guerrier, tourmenté par les affres d’une bataille précoce, opposition de forces inégales dans le monde de l’insensé, aspire au repos, qui, pour lui prend les traits de l’abstraction, lui qui n’a connu que l’affront et le combat.
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